L’importance
de la déontologie.
Tout comme les médecins, les avocats ou les journalistes, les interprètes
en langue des
signes suivent un code de déontologie très précis qui régit l’exercice de
leur profession.
C’est d’ailleurs un élément essentiel au bon déroulement de
l’interprétation, pour instaurer
la confiance entre l’interprète et l’usager.
Dans le monde actuel, la plupart des métiers possèdent un code déontologique,
soit un ensemble de règles et de valeurs qui gèrent et guident l’activité
professionnelle a lui donner une unicité et éviter les dérapages. Le plus
connu est probablement le fameux serment d’Hippocrate prêté par les médecins
occidentaux. Dans le cadre de la profession d’interprète en langue des signes,
des règles existent également et sont d’autant plus importantes qu’elles permettent
d’établir une réelle relation de confiance entre l’usager et l’interprète, élément
essentiel à une interprétation de qualité. C’est en quelque sorte un contrat moral
passé entre les deux partenaires.
TROIS POINTS UNIVERSELS
S’il n’existe aucun code déontologique universel concernant les interprètes
en langue des signes, le rôle d’établir des règles revenant en général aux
associations nationales, on peut tout de même remarquer que trois éléments
reviennent de manière récurrente dans toutes les chartes comme la base de la
profession:
1. le secret professionnel L’interprète est tenu au secret professionnel total
et absolu. Il se doit donc de garder le silence sur tout ce qu’il entend dans
le cadre de ses mandats et ne doit jamais chercher à tirer profit de ce qu’il a
appris.
2. la fidélité du message : L’interprète
se doit de restituer tant l’esprit que le contenu du message le plus d’élément
possible sans rien ajouter ni enlever. En cela, il n’est nullement responsable
du contenu du discours qu’il ne fait que traduire.
3. la neutralité : L’interprète
doit rester neutre et impartial, à aucun moment ses opinions ne doivent
transparaître dans sa traduction. Même si on lui demande son avis, il se doit de garder le silence. Ne pouvant
pas être partie de la discussion, il ne peut absolument pas être participant, intervenant
ou animateur. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut (et doit) traduire tout ce qui se
dit en toute équité, sans favoriser personne.
RÈGLES VARIABLES
Au-delà de ces trois points, les codes déontologiques des différents pays varient,
même si un esprit général se maintient. Même en Suisse, où le code déontologique
des interprètes n’est pas au niveau
national, mais par les associations régionales, des différences persistent exprimant
parfois des spécificités très culturelles, à la limite de la caricature! Par exemple, alors que la
ponctualité est un point en soi (le no 4) dans le code suisse allemand, en Romandie
elle est comprise dans un ensemble de règles exprimées sous l’intitulé très général
de «conditions de travail»...De manière générale, les points complémentaires relèvent en plus du
comportement professionnel que de véritables règles déontologiques et comprennent
des éléments comme la nécessité de préparation, de formation continue ou encore
de discrétion. A relever cependant, une différence notable entre régions
suisses: alors que le code romand exige des interprètes qu’ils se désistent en cas
d’engagement pour lequel ils ne se sentiraient pas à la hauteur, rien de tel
n’existe dans le code suisse allemand.
NOTE: Plusieurs pays n'ont pas un Code de déontologie des interprètes, surtout de langue des signes. Les sourds-muets ne sont vraiment pas respectés.
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